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GDS Bretagne – Newsletter de la section apicole – N°17 – Mai 2020

TRAITER SES RUCHES CONTRE LE VARROA
Pourquoi et comment réussir son traitement au
tau-fluvalinate en 2020 ?

 

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Conférence sur le Varroa par les Docteurs Mathilde Guesdon et Christian Huaux, vétérinaires référents du GDSA 22.

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Présentation de Bernard Sauvager :

“Lutter contre le varroa”

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Comptage varroas phorétiques – méthode au sucre glace

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Varroa, le pillage plus fort que la dérive

Peck, D.T., Seeley, T.D., 2019. Mite bombs or robber lures? The roles of drifting and robbing in Varroa destructor transmission from collapsing honey bee colonies to their neighbors. PLoSONE 14, e0218392
 
Résumé : Lorsque les colonies d’abeilles mellifères s’effondrent à la suite de fortes infestations par Varroa, les colonies voisines présentent souvent de fortes augmentations dans leurs populations d’acariens. Les colonies qui s’effondrent (souvent appelées « bombes à acariens » ou « mite bombs » en anglais) semblent transmettre leurs acariens aux colonies voisines. Cela peut arriver soit par la dérive des ouvrières infestées provenant des colonies en train de s’effondrer, soit par le pillage par les ouvrières des colonies voisines des colonies en train de s’effondrer, soit par les deux phénomènes concomitamment. Pour étudier la transmission d’acariens entre les colonies d’un même rucher, nous avons mis en place en mai six colonies d’abeilles de couleur noire (infestation inférieure à 1 VP par 300 abeilles) à proximité d’un groupe de trois colonies d’abeilles de couleur jaune, chargées d’acariens (infestation entre 1 à 3 VP par 300 abeilles). Puis nous avons surveillé les échanges d’abeilles entre les colonies d’abeilles noires et jaunes avant, pendant et après l’effondrement des colonies d’abeilles jaunes induit par les acariens. Tout au long de l’expérience,nous avons surveillé le niveau d’acariens de chaque colonie. Nous avons constaté qu’un grand nombre d’acariens se propageait aux colonies d’abeilles noires (à la fois dans les ruches les plus proches et éloignées) en provenance des colonies d’abeilles jaunes en cours d’effondrement qui devenaient la cible de pillages par les abeilles noires des colonies voisines. Nous concluons que « leurres pour pillardes » (« robber lures » en anglais) est une meilleure expression que “bombes à acariens” pour décrire les colonies qui succombent à des charges élevées d’acariens et exportent leurs acariens dans leur voisinage apicole.
 
Information transmise par le Docteur Christian Huaux,
Vétérinaire référent du GDSA 22.

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Sensibilité et résistance de varroa à l’Amitraze, étude aux Etats-Unis.

Rinkevich, F.D., 2020. Detection of amitraz resistance and reduced treatment efficacy in the Varroa Mite, Varroa destructor, within commercial beekeeping operations. PLoS ONE 15, e0227264.

 

Résumé : Le parasite Varroa destructor et les virus associés qu’il transmet sont responsables de la plupart des pertes de colonies d’abeilles aux États-Unis. Ainsi, les apiculteurs utilisent des acaricides pour contrôler les populations de varroa. Une fréquente résistance de ces acariens aux acaricides Fluvalinate et Coumaphos s’est développée et répandue. Cependant, Varroa reste en grande partie sensible à l’Amitraz malgré une longue et vaste utilisation. Des rapports anecdotiques évoquant une réduction de l’efficacité de l’Amitraz ont fait l’objet de nombreuses discussions au sein des apiculteurs professionnels. Nous avons donc mesuré la résistance des varroas à l’amitraz par des essais biologiques in vitro avec la substance active Amitraz et des tests d’efficacité ont été réalisés avec le médicament Apivar®. La résistance à l’Amitraz a été évaluée dans des exploitations apicoles professionnelles utilisant l’Amitraze de longue date, situées en Louisiane, dans l’État de New York et dans le Dakota du Sud. Cette étude montre que l’Amitraz demeure un produit de contrôle efficace de Varroa dans de nombreuses cas. Cependant, certains ruchers testés ont montré une grande variabilité de sensibilité à l’Amitraz allant d’aucune résistance à une résistance élevée ayant entraîné une défaillance du contrôle de Varroa. Les cas de résistance à l’Amitraz obtenus dans ces essais biologiques in vitro ont été corrélés avec l’efficacité réduite de Apivar®, aboutissant à de vrais cas de défaillance de contrôle du parasite Varroa en raison de la résistance à l’amitraz. Par conséquent, des protocoles de surveillance de cette résistance doivent être élaborés. Un réseau de surveillance de la résistance devrait être établi pour assurer la durabilité de l’utilisation d’acaricides dans la lutte contre le varroa. 
 
 
Information transmise par le Docteur Christian Huaux,
Vétérinaire référent du GDSA 22.

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