Commençons par la sortie d’hivernage qui s’est avérée satisfaisante, voire très satisfaisante dans toutes les régions. Les taux de mortalité hivernale sont inférieurs à l’année précédente.

Le niveau de provisions était très faible en sortie d’hiver et nombre de colonies ont dû être prises en charge. On a enregistré à ce moment des mortalités importantes sur les colonies non visitées : des abeilles énervées sur les planches de vol, une soupesée alarmante: quelques indices d’une urgence à venir secourir ce qu’il reste d’abeilles.

 

La période de froid s’éternisant dans le Nord de la France, les abeilles n’ont pu profiter des belles rentrées de pollen sur les noisetiers et saules entre autres, ce qui a provoqué un ralentissement considérable des populations et l’on a pu constater un bon mois de retard y compris dans la végétation.

Dans le Sud la situation au début du printemps était bien meilleure. Si le niveau de précipitations était tout à fait anormal, les températures permettaient quand même des sorties salutaires pour le développement des colonies.

A la fin du mois d’avril: tout le monde est sur le même registre: pluie froid et vent.

Les élevages commencés dans le Sud ont été anéantis. Les fécondations furent de mauvaise qualité et l’arrêt s’est imposé pour la quasi-totalité des éleveurs.

Quant aux ruches de production prêtes pour l’acacia: il a fallu, à nouveau, les nourrir pour ne pas les perdre!! Et les faire patienter jusqu’au châtaigner et tilleul: c’est à cette période que l’on a assisté à une vague d’essaimage (chez les fortes ruches bien-sûr! c’est à dire celles qui auraient pu récolter)

A cette période, le moral chez nombre d’apiculteurs était comme le baromètre: bien bas.

On a battu des records d’enlisement! Des ruchers inatteignables en véhicule, le travail au rucher à la brouette (c’est lourd le sirop!) sans compter l’impact financier catastrophique; ce n’était pas l’année pour s’installer.

Bref: un printemps pourri de chez pourri!! Le gros problème est que c’est la deuxième année de suite, et çà, de mémoire d’apiculteur: c’est du jamais vu!

Et puis vint l’été: Ouf! Un temps de sudiste dans le nord! On a enfin pu élever avec de très bons résultats, il était temps. Les colonies ont gardé leurs mâles longtemps et pour ceux qui ont osé, on a vu des fécondations après le 15 Aout.

Et c’est dans le Nord que l’on a fait le plus de miel avec des moyennes de 60kgs de Tilleul en Picardie, 43 kg de châtaigner sur le Val de Loire, même si les miellées ont été très irrégulières

En Bretagne: une belle récolte de fin de saison a redonné du baume au cœur

En conclusion: beaucoup de travail pour un résultat global très moyen.

La mise en hivernage s’est faite dans de bonnes conditions, les rentrées sur le lierre ont été

correctes dans l’ensemble, petit bémol pour un mois d’octobre trop beau pour le stock de provisions, affaire à suivre.