Le point sur l’activité du GDSA 22 en ce début de mois d’Août.
L’Apistan, c’est pour demain, enfin !
Quand tout est compliqué, rien n’est simple ; aurait pu dire Mr De La Palice. En cette année de changement de molécule, nous avions décidé (les 4 Gdsa Bretons) de proposer à nos adhérents, le tau-fluvalite : nom commercial, Apistan. Problème, au contraire de l’Apivar fabriqué chez nous (en France) l’Apistan est fabriqué dans différentes parties de cette planète. Le plus proche laboratoire retenu, européen, (Allemagne), a vu sa production déviée (comme tant d’autres) en fabrication de milliers de litres de gel hydro-alcoolique, vous savez pourquoi !
- 1 ère conséquence : un retard de 3 semaines dans la réception de l’Apistan, reçu le 04/08 et envoyé le 05/08 (grâce à l’équipe de bénévoles qui aura mis sa récolte entre parenthèses pour faire ces centaines d’envois).
- 2ème conséquence : beaucoup d’appels téléphoniques (trop!) d’apiculteurs inquiets de ne rien recevoir, parce que le réflexe d’aller chercher l’information sur le site n’est pas acquis, site que nous avons actualisé en permanence depuis le 17 Mars. Il eut été opportun de prévenir les adhérents par un courrier, surtout ceux qui n’ont pas encore Internet, malheureusement avec une cotisation de base à 16€, nous n’avons pas les moyens d’envoyer des centaines d’envois postaux.
Mais nous sommes dans les temps ! Nos colonies ont eu un comportement inhabituel en cette fin de saison. Les apiculteurs avisés ont certainement remarqué ce « yoyo » dans le stockage des provisions : le temps maussade de Juillet ayant incité nos avettes à redescendre une partie du miel récolté dans le corps , puis à le remonter quand le thermomètre a gagné quelques degrés, ainsi, nombre d’entre vous attendaient encore une bonne operculation de la hausse fin Juillet. Et si habituellement la miellée se termine vers le 25 Juillet dans notre région, cette année celle-ci a joué les prolongations.
Nous pouvons donc dire : la récolte c’est maintenant et le traitement de la pandémie varroa aussi !
La difficulté est de réduire ces colonies dont le couvain s’étale encore sur 7 à 8 cadres ; une solution : le nourrissement qui fera, en même temps que vous aurez mis vos lanières, sortir les varroas des cellules, donc encore plus décimé par le médicament, cette méthode préparera aussi la ruche à l’hivernage.
N’oublions pas que les médicaments de premier traitement, Apivar et Apistan, ne sont efficaces qu’à 90% ce qui veut dire que si une ruche a 2000 varroas fin Juillet ( ce qui est une moyenne) il en restera 200, si une ruche a 15000 varoas à cette même période ( ce qui n’est pas rare loin de là), il en restera 1500 ! cette configuration n’est pas tenable pour un hivernage réussi.
Voilà pourquoi, nous insistons sur un second traitement au cœur de l’hiver pour faire baisser la pression varroa.
Et nos visites sanitaires ? Jamais 2 sans 3 dixit un certain proverbe…..
En effet voici 3 années de suite que nous ne pouvons vous rencontrer. Notre dernière réunion avec l’équipe TSA dans sa presque totalité a eu pour objet de faire le point sur nos possibilités de visite, et c’est en concertation avec notre 2ème vétérinaire référente, Mathilde Guedon, qu’il a été décidé d’attendre les conseils de l’A.R.S., notre région étant passée dans le rouge en ce qui concerne l’autre pandémie.
Nous ne manquerons pas de communiquer comme nous le faisons plus particulièrement depuis le 17 Mars, sur l’activité de votre association, par l’intermédiaire du site.
Bonne récolte, soignez bien vos colonies, protégez-vous, les virus sont partout, et pour longtemps…….( nous « fêterons » bientôt les 40 ans du varroa!!).
Christian Guespin